Projet de retenue collinaire à Demi-Quartier 2010
Publié le : 01/01/2010 à 00:00:00
Projet de retenue collinaire à Demi-Quartier 2010
Extrait du Bulletin Municipal 2010 de la Commune de Demi-Quartier
Retenue collinaire de Plein-Rocher
""Dès 2001, des études préliminaires (sondages') sont lancées pour choisir un site d'implantation pour la retenue collinaire : l'Encraty, Bornand puis Prapacot.
Ces trois sites ont été abandonnés compte tenu des difficultés rencontrées au niveau de la topographie du terrain, de la présence de zones humides ou de la maîtrise foncière.
En 2004, des sondages et des relevés topographiques sont faits sur le site Plein Rocher. Le 14 mars 2006, une promesse de bail emphytéotique (50 ans) est signée entre la commune de Demi-Quartier et les consorts Gaubicher, principaux propriétaires des terrains concernés par cette implantation.
Le 5 mai 2006, un marché pour la maîtrise d'oeuvre du projet est signé avec le groupement Montmasson/Abest / Equaterre.
En novembre 2007, après avoir effectué des sondages et des études complémentaires sur le terrain, un avant-projet est établi.
Des contacts sont pris avec les différents propriétaires concernés par ce projet.
Une deuxième promesse de bail emphytéotique a été signée le 30 juin 2008 avec M. René LIGEON dont une partie des terrains se trouve dans l'emprise de la retenue.
Des protocoles d'accord de servitudes ont été signés avec différents propriétaires fonciers touchés par l'accès à la retenue entre « Bornand » et « Plein Rocher » et / ou par le passage des canalisations d'eau alimentant la retenue entre « Bornand » et « Plein Rocher » ou alimentant la salle des machines entre le parking de « l'Encraty » et « Plein Rocher ».
Deux propriétaires touchés par l'accès ont accepté de vendre leurs parcelles boisées à la commune.
Devant le refus d'un propriétaire foncier de signer un protocole de servitude, une procédure de Déclaration d'Utilité Publique (DUP) a été lancée.
Une enquête publique a eu lieu du 1er juillet au 22 juillet 2008, et l'arrêté préfectoral de DUP a été signé le 10 juillet 2009. Entre-temps, le propriétaire concerné avait accepté le protocole de servitude proposé par la commune.
Des études liées aux zones humides repérées sur le site de Plein Rocher ont dû être menées.
C'est le cabinet Téréo de Savoie qui a été chargé de leur réalisation.
Des espèces protégées ont été découvertes : lézard vivipare, grenouille rousse, écureuil roux et triton alpestre.
Le Conseil Municipal s'est engagé à préserver et à gérer d'autres parcelles humides situées à « La Princesse » en bordure de la piste noire afin de compenser la détérioration des habitats des espèces protégées sur « Plein Rocher ».
Un dossier de demande de destruction d'espèces protégées a dû être préparé, instruit par la Direction Régionale de l'Environnement (DIREN).
Le 22 octobre 2009, ce dossier a été présenté à la Commission des Sites à la Préfecture de Haute-Savoie.
Suite à cette réunion, l'arrêté de protection de biotope est en attente.
Compte tenu de l'importance de la retenue (45 000 m3), une étude d'impact a été réalisée par le cabinet Burgéap de St-Martin d'Hères, afin de compléter le dossier « loi sur l'eau » soumis à autorisation.
Le document a été transmis à la DDEA le 9 avril 2008.
Des compléments d'information ont dû être apportés.
Une enquête publique a eu lieu du 15 juillet au 19 août 2009.
Après avis favorable du Commissaire Enquêteur, ce dossier doit encore recevoir l'avis du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires (CODERST) pour que l'autorisation
finale soit obtenue pour la réalisation de la neige de culture sur « la Princesse ».
Un permis de construire concernant la salle des machines a été déposé. Ce bâtiment doit être édifié sur le parking de « l'Encraty ».
Sauf nouveaux contretemps, une consultation des entreprises pour attribuer les marchés devrait avoir lieu au cours de l'hiver.
Les travaux pourraient commencer au printemps 2010.
A noter que les bois situés sur l'accès et sur le site de la retenue ne doivent pas être coupés entre avril et août, afin de préserver la nidation des espèces protégées.
TRAVAUX PRÉVUS EN 2010""
Notre courrier (suite à la réunion que nous avons eu avec la FédérationRhône-Alpes de Protection de la NAture)
Megève, le 12 Avril 2010
FRAPNA
A l'attention de Marie HEBERT et Fabien PERIOLLAT
Madame, Monsieur,
Nous faisons suite à notre entretien du 29 mars dernier au cours duquel vous nous avez interrogés sur une éventuelle position des Amis de Megève & Demi-Quartier sur le projet de retenue collinaire à Demi-Quartier au lieu dit «Plein Rocher». Cette retenue a pour but de stocker de l'eau pour assurer un enneigement artificiel sur la piste rouge de «La Princesse».
Notre Conseil d'Administration n'a pas pris position sur ce sujet, mais nous vous confirmons les premières réactions que nous vous avions exprimées.
§ Un enneigement artificiel sur cette zone présente un intérêt touristique - et donc économique - dans la mesure où les pistes du bas de La Princesse manquent souvent de neige ce qui entraîne pour les skieurs une obligation d'emprunter les télécabines sur la portion inférieure pour revenir vers les parkings du bas des pistes.
§ L'utilisation par les skieurs du dit parking présente l'avantage de ne pas aggraver les flots de véhicules vers le centre ville de Megève et la route du Mont d'Arbois.
§ L'emplacement et la configuration de la retenue n'offrent aucun avantage pour la saison d'été contrairement au Lac de Javen créé pour des raisons identiques sur la commune de Megève mais qui est devenu au fil des années un endroit ludique et un but de promenade familiale.
§ D'un point de vue technique, nous ne sommes pas à même de formuler un avis circonstancié.
§ Sur le plan financier, le budget dont vous nous avez fait part (supérieur à 10 M€) nous semble élevé en comparaison du budget de la Commune de Demi-Quartier. Il est vrai que la SEM des Remontées Mécaniques de Megève devrait prendre le relais de ce financement mais un tel investissement sera lourd pour la SEM qui ne parvient pas depuis des années à équilibrer ses comptes.
§ Au plan environnemental, il serait évidemment nécessaire que la digue de retenue soit paysagée.
§ Telles sont nos premières réflexions sur le sujet, qui ont été validées par notre Président. Afin de prendre une position définitive, un prochain Conseil d'Administration de notre Association devra l'examiner spécifiquement.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations les meilleures.
Christine Thoral et Arnaud de Vaureix
Membres du Bureau des Amis de Megève & Demi-Quartier